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![]() Eglise St. Philibert à Alzo |
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L'antique église, actuellement celle du cimetière de Alzo et de Pella est, selon la tradition, la plus ancienne chapelle de la rive occidentale du lac d'Orta, tombée en ruine, elle fut reconstruite à la fin du XVème siècle. |
| ... " Parti de nuit, pour Varallo, de Orta par San Giulio, nous avons vu poindre Arola (Areola) juste à la moitié de la côte, qui de la rive du lac d'Orta conduit au sommet de la montagne appelée Colma. Les voies tortueuses qui montent sont mauvaises, pierreuses et incommodes, mais celles qui descendent, vers Varallo sont encore plus mauvaises, rapides et dangereuses. " ... |
| Cette solution ne résolvait pas les problèmes posés par l'éloignement du prêtre. C'est peut-être une des raisons qui fit que la Communauté de Arola, prétextant qu'elle payait déjà de lourds impôts aux Chanoines de l'Ile et avait des faibles ressources, basées principalement sur l'agriculture et l'élevage, offrit à ce demi-prêtre un salaire (congrua), moitié en nature, moitié en espèce, qui lui permettait de vivre difficilement. De ce fait aucun titulaire ne semble s'être présenté et pendant plusieurs années; l'Evêque de Novara utilisera des prêtres itinérants et mercenaires :(1) |
| ... " Afin que ces âmes, privées d'un pasteur permanent, ne subissent pas de dommages spirituels, préjudiciables au Divin Culte. " ... |
| C'est ce qui semble avoir incité, l'Evêque de Novara, Cesare Speciano (1539–1607), à consacrer, l'église de St. Barthélémy de Arola en 1589, |
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| Parochialis Julia Sti Bartholomri in Arola inqua est Sodelity Dispictinovarur" Speciano Sinod 228" |
| et a envoyer en 1592, un vice-curé (curatore) payé par l'Evêché, Joannis Battista Morondo, qui administrera les biens de la paroisse et rédigera les premiers livres des mariages, des décès et plus tard des baptêmes.Mais la raison de cette sollicitude envers les gens de Arola est de l'autre côté de la Colma !! |
![]() Sacro Monte de Varallo |
En 1491, un moine franciscain, Bernardino Caimi, à son retour de Terre Sainte, conçoit l'idée d'édifier, sur un monticule voisin de Varallo,
des chapelles rappelant les lieux Saints et les principaux épisodes de la vie de Jésus. Ce lieu rappelle le "Mont des Oliviers" et au début se nommait "La Nouvelle Jérusalem" avant de devenir le "Sacro Monte di Varallo". La construction de ces chapelles, au nombre de 44, arrivait à point nommé pour réparer les méfaits dus à une hérésie professée et propagée non loin de là (Vercelli) par un certain " Fra Dolcino Tornielli" qui avait fait de nombreux adeptes ( il fut condamné par l'Inquisition et brûlé sur le bûcher comme héretique en 1307 ). |
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Ces constructions, leur importance, leur nombre, la véracité et la beauté des scènes, les statues grandeur nature suscitèrent un immense mouvement de piété. De ce fait Arola devint, à partir de 1550, l'un des plus importants points de passage pour les pèlerins, qui venaient du lac d'Orta, du lac Majeur et de l'Ossola. |
![]() Fra Dolcino |
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Devant cette situation, le 17 décembre 1604, Carlo Bascapé (1550-1615), Evêque de Novara, érigera au titre de Cure l'église paroissiale de St. Barthélémy de Arola, comme l'indique l'acte: " Istromento dell'erezione della Parrochia di S. Bartolomeo d'Arola. " (2) notarié à Novara par le Chancelier de la Curie Episcopale "Bartolomeo Zacchinetto" de Suna.
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Présenté par l'Illustrissime Evêque de Novara, Carlo Bascapé, devant les syndics, procureurs des consuls et les hommes de la Communauté de Arola-Pianezza, le document fut approuvé quelques jours plus tôt, soit le 20 octobre 1604, par la population sur la " Place publique devant le four", qui est l'actuelle Piazza del Forno. (2) Depuis cette date, la paroisse de St. Barthélémy de Arola aura un prêtre permanent pendant plus de 3 siècles, il sera de nouveau partagé en 1979, avec une autre paroisse: Cesara. |
| (1) Séparation des Terres de Arola-Pianezza de l'Eglise Paroissiale de St. Philihert (2) Acte pour la création de la Paroisse St. Barthélémy de Arola |
| Histoire et légende de St. Barthélémy |
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St. Barthélémy |
Barthélémy dérive du préfixe " Bar " signifiant « fils » en Araméen, et "talmoi", agriculteur. San Barthélemy est le disciple que St. Philippe présenta au Seigneur sous le nom de Nathanaël, et que le Maître loua à cause de son innocence et de la simplicité de son cœur. L’Évangile selon Saint Jean, relate que Philippe et Nathanaël vinrent ensemble trouver Jésus et qu’ils étaient parmi les Disciples auxquels le Sauveur apparut sur le bord de la mer de Galilée, après sa résurrection. St. Barthélemy est un des douze apôtres de Jésus-Christ qui figurent dans les trois évangiles synoptiques et dans le livre des Actes des Apôtres. Il était originaire de Cana en Galilée, mais nous n'avons aucune indication sur les dates de naissance et de décès. Il mourut probablement en Syrie entre 60 et 68 après J.C. |
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Tout ce que l'on connaît de cet Apôtre provient des évangiles. Après la Pentecôte, il fut envoyé par le Christ prêcher l'Évangile dans l'Inde, au-delà du Gange. Dans tous les pays qu'il traversa, il annonça Jésus-Christ, Rédempteur du monde. Son zèle et ses prodiges changèrent bientôt la face de ces contrées; non seulement il convertit les foules, mais il ordonna des prêtres pour le seconder et consacra des évêques. Quand, plus tard, St. Pantène évangélisa ce pays, il y trouva l'Évangile de St. Matthieu, apporté là par St. Barthélemy. |
![]() St Barthélemy |
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En quittant les Indes, l'Apôtre vint dans la grande Arménie. La légende raconte que dans la capitale de ce pays, il y avait un temple où l'on adorait l'idole Astaroth, on y allait pour lui demander la délivrance des sortilèges et pour lui faire prononcer des oracles; le prédicateur de la foi s'y rendit, et aussitôt l'idole devint muette et ne fit plus de guérisons. Le démon avoua aux prêtres du temple que la faute incombait à Barthélemy, mais l'Apôtre connu pour ses miracles délivra du démon la fille du roi Polimio, et fit faire à l'idole, en présence d'une foule immense, l'aveu public de ses fourberies; après quoi le démon s'éloigna en grinçant des dents. |
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Une merveille si éclatante convertit le roi et une multitude de personnes; la famille royale et douze villes du royaume reçurent bientôt le baptême. Le démon résolut de se venger; l'Apôtre fut saisi par le frère du roi et condamné à être écorché vif. Les bourreaux s'armèrent de couteaux et de pierres tranchantes et écorchèrent la victime de la tête aux pieds. Il eut ensuite la tête tranchée. Le corps écorché et la peau sanglante de l'Apôtre furent enterrés à Albane, en Arménie, cité où il subit le martyr. En 507, l'empereur Anastase I le fit transféré à Dars, en Mésopotamie, où il fit construire une splendide église en son honneur. En 580, une partie des restes mortuaires du saint sont transférés à Lipari, au nord de la Sicile. Plus tard, en 831, les Sarrasins s'emparèrent de cette île et dispersèrent les saintes reliques; mais un moine reçut, dans une vision, l'ordre de recueillir les ossements de l'Apôtre. Le corps de St. Barthélemy est aujourd'hui à Rome, dans la basilique St. Barthélémy et sa tête à Toulouse. St. Barthélémy est le protecteur des bouchers, des tanneurs et des relieurs. |
| La Paroisse : une étude historique |
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Du latin "Paroecia", qui signifit près de la maison, la paroisse est le territoire soumis à la juridiction spirituelle d'un Curé. La paroisse fut créée dès l'avènement du Christianisme et correspondait alors au diocèse actuel, c'est à dire au cercle où s'exerçait le pouvoir de l'évêque, tandis qu'à la même époque, le diocèse était le siège d'un patriarche et couvrait plusieurs provinces ( Antioche, Venise ). A partir du Vème siècle, on donna indifféremment le nom de paroisse aux circonscriptions rurales ou urbaines, ce fut le moment où les évêques nommaient des prêtres pour les remplacer dans leur ministère sacerdotal, ils sont appelés "Curati", Curé, car ils sont chargés de gérer ( prendre soin ) les biens de l'église. Les premières paroisses semblent avoir été établies dans les grandes villes, mais contrairement aux paroisses rurales, elles n'avaient pas de prêtre attitrés, l'évêque y envoyait ses clercs pour l'office dominical. Les prêtres attachés aux églises paroissiales n'eurent point le droit d'en administrer les revenus, dîmes, oblations, c'était un allocataire de l'évêque qui seul recevait et redistribuait ensuite des allocations en fonction de leurs besoins. Avec le temps, s'établit l'usage d'attribuer à chaque église le produit des dons et cotisations de la paroisse. Au XIIIème siècle, surtout dans les campagnes où pendant fort longtemps les ruraux demeurèrent réfractaires à la religion ( le mot "Paysans" vient du latin "Paganus", paîens ), on n'avait pas encore le sens du pays ou de la province, la paroisse et la communauté paroissiale viennent renforcer la communauté agraire, qui existait déjà, car venir de la même église, se rallier au même clocher, c'était la preuve solide que l'on appartenait au même groupe de vie. Si la paroisse avec son clocher rythme la vie des champs, elle lie aussi ses paroissiens par des régles morales. De son baptème à son décès, le paroissien "appartient" à son église, il doit aller à la messe dominicale, s'y marier, payer la dîme, et depuis 1215 (Concile de Latran), la confession annuelle et la communion Pascale sont obligatoires. Depuis cette date, le Curé doit tenir à jour la liste de ses paroissiens (Status animarum): l'état des âmes et la présenter une fois l'an à l'évêque. Née au XIème siècle en Italie, la " Fabrique " (fabricia) est une institution laïque chargée de gérer les revenus ecclésiastiques destinés à l'entretien des bâtiments pour le culte, qui se nomment "ad fabricum". Les paroissiens élisent un conseil de fabrique, qui à son tour élit un ou plusieurs marguilliers. A l'issue de la messe dominicale, l'aitre (atrium), l'espace sacré entourant l'église et le cimetière, réunissait les paroissiens et servait à mille choses; on y entendait les communications des sergents, les avis émanant du seigneur local, mais également on y traitait les actes, on y criait les bans... Mais tout cela n'était pas gratuit. Vivant au début d'offrandes et de dons, l'Eglise et le clergé ont déjà, dès le XIVème siècle, organisé, réparti et tarifé les services de la religion. Certains sont occasionnels comme le baptème, le mariage, la sépulture, la confession (obligatoire à Pâques), d'autres sont annuels, que le Curé prélève sur chaque feu ( Foyer) à Noël, Pâques, la Toussaint. Enfin 2 droits spéciaux, les "Croix" qui étaient des droits perçus lors des processions, les "Mortuaires" lors du décès en plus du droit de sépulture. |
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